Les mots « vagin » ou « vulve » ne sont pas vulgaires

Que ressentez-vous lorsque vous prononcez le mot « vagin » à haute voix ? Êtes-vous un peu gênée ? Vous est-il déjà arrivé de vous sentir mal à l’aise en parlant de votre zone intime à votre médecin ? Et bien, rassurez-vous, vous êtes loin d’être la seule. Mais contrairement à la gêne qu’ils peuvent occasionner, les mots « vagin » ou « vulve » ne sont pas des gros mots.

Les mots « vagin » ou « vulve » ne devraient pas vous empêcher de demander conseil à un professionnel de santé. Si comme de nombreuses femmes, vous avez des doutes ou êtes complexée par l’odeur de votre zone intime¹, n’hésitez pas à en parler librement à un professionnel de santé, qui saura répondre à vos interrogations. Rappelons qu'avoir honte de votre corps et avoir honte d’en parler peut réellement nuire à l’estime de soi ainsi qu’à votre santé.²

Apprendre à
vous connaître

Une chose est sûre, la clé de la confiance en votre corps c’est vous qui la détenez. Apprendre à connaître votre zone intime est une des étapes pour se sentir bien dans son corps. En effet, c’est en découvrant sa vulve que l’on comprend que chaque vulve est unique³. Qu’il ne faut pas avoir honte de son odeur naturelle, de sa transpiration, de ses poils pubiens, ou encore de la taille et la forme des lèvres⁴. Prenez le temps d’apprendre à connaître votre vulve. Et si quelque chose vous paraît inhabituel à l’intérieur ou autour de votre zone intime, ou si vous pensez avoir une infection, n’ayez pas honte d’en parler à votre médecin traitant ou votre gynécologue. Il est important d’en consulter un en cas d’inquiétude car les infections sont courantes chez les femmes, peu importe l’âge. Ce sont des choses qui arrivent quand on a un vagin… et ce n’est absolument pas de votre faute.

Décomplexer le dialogue autour du vagin

Comment se fait-il que nous soyons si nombreuses à nous sentir aussi gênées lorsqu’il est question d’aborder le sujet des parties intimes ? La honte est la conséquence d’un besoin profond de se sentir accepté par ceux qui nous entourent, surtout lorsqu’il nous arrive de penser que les « normes » sociales ne sont pas respectées.⁵ Ajoutons à cela le fait que nous avons évolué dans une époque marquée par des tabous sociétaux autour du sexe et du vagin : il y a des choses dont on ne parle pas, « là en bas ». Mais on ne devrait pas associer ces sujets à un sentiment de honte.

Surmonter la honte

Pour aider votre cerveau à surmonter une émotion comme la honte, il faut être capable de la reconnaître.⁶ La première étape implique de prendre conscience de vos émotions et d’où elles proviennent. La pornographie, par exemple, a pu avoir un impact sur la manière dont vous percevez votre corps.⁷ Entourez-vous de messages positifs⁸ et imprégnez-vous d’images réalistes et positives du corps, qui célèbrent la diversité et la richesse des vulves. Faites taire cette petite voix négative qui ne cesse de raisonner à l’intérieur, pour vous sentir plus libre d’être la personne que vous voulez être.

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